Clôture de la Conférence triennale de Bujumbura 2025 : Le président de la MSAE rapporte les recommandations formulées par l’AIM consistant à développer les mutuelles africaines
Après deux jours de discussions et de partage d’expériences, le président de la Mutuelle de Santé des Agents de l’Etat (MSAE), Babacar Ngom a été désigné pour faire le résumé de la résolution adoptée par l’AIM à l’issus de la Conférence triennale, tenue les 3 et 4 février à Bujumbura (Burundi) sur « Le rôle des mutuelles dans les systèmes nationaux de protection sociale de la santé : opportunités et défis dans le contexte des récentes résolutions de l’Organisation internationale du travail et des Nations unies sur l’économie sociale et solidaire, ainsi que du document de travail de l’organisation internationale de travail ?”
Cette résolution met en avant les recommandations faites au cours de cette rencontre internationale, permettant aux mutuelles africaines de se développer et de structurer davantage. Pour que les mutuelles puissent se développer à grande échelle, soutient M. Ngom, elles doivent être reconnues, soutenues et intégrées dans les systèmes nationaux de protection sociale. Car, rapporte-t-il, leur rôle ne doit pas se limiter à un complément des systèmes publics, mais elles doivent être considérées comme de véritables partenaires stratégiques, disposant d’un cadre juridique clair, de financements adaptés et d’une reconnaissance institutionnelle à la hauteur de leurs contributions.
Parce que poursuit le président de la MSAE, les mutuelles ont su lever les barrières financières à l’accès aux soins tout en promouvant un modèle basé sur la solidarité et la gouvernance démocratique. Selon lui, l’Union africaine à travers sa stratégie décennale sur l’économie sociale et solidaire, 2023-2032 a posé les bases d’un cadre continental permettant aux mutuelles de s’imposer comme des acteurs majeurs de systèmes de santé inclusifs et résilients. Ce cadre, reconnait Babacar Ngom, leur offre une légitimité renforcée, des opportunités de partenariat et des possibilités de soutien financiers et techniques.
Cependant, pour que ces opportunités se traduisent en avancées concrètes, l’AIM, par la voix du président de la MSAE, rapporteur du jour, déclare que les mutuelles doivent intensifier leur coordination, leur plaidoyer, et leur partage de connaissances, que ce soient au niveau national, régional ou international. A en croire M. Ngom, leurs discussions durant la conférence et qui ont été relayées dans la résolution, ont également mises en lumière les défis que doivent relever les mutuelles pour se renforcer et se structurer davantage.
A cet effet rapporte-t-il, il est indispensable que les mutuelles améliorent leur gouvernance et leur gestion, assurent leur pérennité financière et établissent des partenariats solides avec les prestataires de soins, les décideurs politiques, les partenaires au développement et le secteur privé. En outre, par la voix de Babacar Ngom, l’AIM recommande aux mutuelles de renforcer leurs efforts de plaidoyers pour que les gouvernements puissent leur accorder la reconnaissance et le soutien nécessaires.
Car, l’AIM estime que l’intégration des mutuelles dans les politiques nationales de protection sociale doit être une priorité. D’après M. Ngom, plus souvent, ils assistent à des discussions riches et passionnées qui aboutissent à des recommandations solides mais qui restent ensuite lettre morte, alors que les défis persistent. Pour éviter cela, l’AIM recommande aux mutualistes de donner suite à leurs engagements en transformant leurs paroles en actions concrètes.
Et pour y arriver, la résolution de la Conférence de Bujumbura propose la création d’un panel d’expert mutualiste sous l’égide de l’AIM et de l’Union africaine, qui aura pour mission d’assurer le suivi des recommandations formulées, de structurer les discussions à venir et de garantir la mise en œuvre des décisions prises. Selon le rapporteur du jour, ce panel jouera un rôle clé en proposant des solutions politiques en suivant l’évolution des initiatives en cours et en veillant à ce que les mutuelles soient pleinement impliquées dans les discussions sur la couverture santé universelle.
D’après l’AIM, il est impératif que les mutuelles soient représentées et reconnues au sein des instances internationales, afin de peser dans des discussions et des décisions qui concernent l’avenir de la protection sociale. A cet effet, reconnait Babacar Ngom, lors de sa lecture de la résolution de l’AIM, l’union Africaine et l’Association internationale de la mutualité doivent intensifier leurs efforts de plaidoyer pour que les mutuelles soient non seulement prises en compte mais aussi intégrer pleinement dans les politiques de santé publique et de protection sociale.
Laisser un commentaire