La directrice technique de la MSAE pointe du doigt les difficultés liées à l’accès des femmes aux crédits
À l’occasion de la 6e édition de la Journée Internationale de la Femme Mutualiste, tenue du 14 au 16 juillet 2025 à Abidjan (Côte d’Ivoire), Mme Salma FALL, directrice technique de la MSAE, a animé un panel sur « le potentiel transformateur de l’accès au crédit bancaire pour les femmes de l’économie sociale et solidaire (ESS) en zones urbaine et rurale ».
Dans son intervention, elle a mis en lumière les difficultés majeures rencontrées par les femmes, notamment en milieu rural, pour accéder aux crédits bancaires. Elle a évoqué les obstacles tels que l’absence de garanties (terres, bétail), l’analphabétisme, l’informalité des activités, et les contraintes socioculturelles, notamment la nécessité d’obtenir l’approbation du conjoint pour certaines transactions.
Mme FALL a également souligné que les services de microfinance, souvent centrés sur les zones urbaines, ne sont pas toujours adaptés aux réalités des femmes rurales. Elle a insisté sur le fait que l’accès limité au crédit freine l’autonomisation économique des femmes et leur capacité à contribuer pleinement au développement local.

Recommandations pour un meilleur accès au financement :
Comme remèdes à ces difficultés, Mme FALL a proposé plusieurs pistes :
Impliquer les femmes de l’ESS dans la conception des produits bancaires ;
Mettre en place des taux d’intérêt préférentiels adaptés à leur réalité sociale et économique ;
Adapter les modalités de remboursement à leurs revenus irréguliers ;
Développer des services bancaires mobiles simples et accessibles avec une faible connectivité et un niveau numérique basique.
Impacts sociaux positifs de l’accès au crédit
Selon elle, l’accès au crédit permet aux femmes de lancer ou de renforcer des activités génératrices de revenus dans les secteurs agricole, artisanal ou commercial. Cela favorise leur indépendance économique, améliore leur pouvoir décisionnel au sein de la communauté, et contribue à l’éducation, la santé et le bien-être de leurs familles.
Elle conclut en affirmant que le crédit est un levier de transformation sociale, permettant aux femmes de créer de l’emploi, de réduire la pauvreté et de dynamiser l’économie locale.

